Le délicat trio pop lorgne vers le r’n’b et élargit sa palette musicale. Une émancipation courageuse.
Poppy Hankin, Iris McConnell et Sophie Moss sont londoniennes et inséparables depuis l’enfance. Leur premier essai, Earl Grey (2017), réussissait avec brio son mélange de lo-fi, de twee et de britpop. Changement radical pour ce deuxième album, les synthés et les sons chaloupés sont de sortie. Enregistré avec Ash Workman (Christine and the Queens, Metronomy), Girl s’aventure sur le terrain de la pop indie matinée de r’n’b.
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Jouons des codes r’n’b
Rien de nouveau en soi, plusieurs formations ont déjà pavé cette voie musicale par le passé, que ce soit Everything But The Girl, The Blow ou The xx. Douce image en cette période automnale que ces jeunes femmes écoutant Ariana Grande, tout en serrant leurs mugs Mac DeMarco dans leurs petits doigts pâles.
On ne s’encanaille pas totalement ici, mais on joue des codes r’n’b dans un entre-soi confortable et fun. Et si l’album est réussi et ce virage plutôt bien négocié, l’ambition des productions a légèrement noyé l’authenticité des débuts. Aux côtés de titres dansants et ensoleillés, subsistent d’émouvantes ballades au piano (Like The Stars) et de vraies mélodies brise-cœur (Go to the Top) qui témoignent de la sensibilité toujours à part de ce jeune groupe.
Girl Moshi Moshi Records/Bigwax
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