Retour de l’Allemand avec un album sombre et plantureux.
Il y a sur le troisième album de Get Well Soon, le projet de l’Allemand Konstantin Gropper, un morceau magnifique : la chanson, qui s’intitule Just Like Henry Darger, est une aventure baroque portée par des arrangements d’orfèvre. Konstantin chante comme s’il était une chorale à lui seul, et le titre ressemble à ces morceaux d’anthologie qu’on accole sur les compilations de trésors cachés de l’histoire de la pop.
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Konstantin Gropper est doué et érudit, on le sait depuis ses commencements, un premier Rest Now, Weary Head! You Will Get Well Soon dont les chapitres sinueux s’étaient invités sur les podiums de l’année. Il puise son inspiration dans la peinture, le cinéma italien. De ce disque, nommé The Scarlet Beast O’Seven Heads, on apprend qu’il a été envisagé par le jeune homme comme un album d’été.
Drôle de summer of love : moins que celle de la plage et de l’insouciance, la saison est ici propice aux orages, aux nuits moites et aux matins lourds. Impressionnant, ce nouveau Get Well Soon se révèle aussi éprouvant, opulent, presque trop riche de ses orchestrations.
On préfèrera donc en garder des passages isolés : on pense à The Magnetic Fields jouant les chefs d’orchestre symphonique sur Courage, Tiger!, à Neil Hannon privilégiant l’acoustique le temps de The World’s Worst Shrink, ou à Morricone dirigeant les arrangements de Roland, I Feel You. Ce qui constitue tout de même une belle collection de parrains.
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