Une heavy pop sucrée et juvénile repeint Nashville en rose bonbon.
Lorsque la petite Jemina déambule dans les rues, la sueur perle sous les Stetson de son Nashville natal. Sûr que les cow-boys n’ont pas l’habitude d’essuyer en pleine face autant d’impertinence et de fraîcheur narquoise. En 1979 à Londres ou Los Angeles, sa voix de chipie destroy se serait fondue dans le décor bigarré, mais sur les terres de l’institution musicale appliquée, ses facéties font tache. D’autant que, pour leur deuxième album, elle et ses copains de bac à sable n’ont pas lésiné sur des gouaches toutes plus vives les unes que les autres. Nous évoquerions volontiers le kaléidoscope abrupt des Rezillos si les gamins ne s’asseyaient sur tous les fantômes avec autant de désinvolture que sur le reste. Entre sourires pop furtifs et accélérations punk sans sommations, Get Awkward file pied au plancher sans œillades dans les rétroviseurs ni allégeance aux martyrs du rock’n’roll. Dans leur grenier, débordant de guitares cartésiennes et de mélodies blancs-becs mais pas anodines, le raffut reste un jeu. L’ombre heavy de Joan Jett ou celle plus détraquée de Lene Lovich n’y ont aucun caractère rédhibitoire. Bien au contraire, plus de fous s’invitent à sa boom, plus Be Your Own Pet rit.
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