Georgio impose son épaisseur à la nouvelle scène rap française. Critique et écoute.
Un an après Soleil d’hiver – et l’enthousiasmante tape Nouveau souffle –, A l’abri offre à nouveau un supplément d’âme à des contes qui, chez d’autres, confinent à la banalité. C’est qu’ils sont peu nombreux, les rappeurs capables d’évoquer le bonheur, de poser ce regard distancié sur une vie rude qui s’améliore malgré tout, de ne se laisser aller ni à la noirceur totale, ni à la béatitude zinzin.
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Chez Georgio, ce bonheur – l’abri du titre – perce sous un propos nuancé, même s’il demeure chancelant, secoué par les colères et les vices qui bétonnent encore cette vie de jeune adulte. Rarement bavard, Georgio sonne juste parce qu’il rit et hurle dans le même souffle, qu’il chemine avec ce regard propre qui personnalise ses écrits. En dépit de refrains linéaires et d’une interprétation relativement statique, ce disque enthousiasmant confirme une des personnalités les plus intéressantes du rap 2.0.
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