Erratique, phobique et mélancolique, accessoirement drogué et alcoolique, Gene Clark sera passé sans véritable transition de la lumière irradiante des Byrds à la pénombre d’une précieuse carrière solo. Où saillent, dans le désordre, quelques albums très haut perchés. Si le mythique No Other se classe facilement parmi les enregistrements les plus abîmés de l’histoire du […]
Erratique, phobique et mélancolique, accessoirement drogué et alcoolique, Gene Clark sera passé sans véritable transition de la lumière irradiante des Byrds à la pénombre d’une précieuse carrière solo. Où saillent, dans le désordre, quelques albums très haut perchés. Si le mythique No Other se classe facilement parmi les enregistrements les plus abîmés de l’histoire du rock, celui-ci, dans un registre beaucoup plus paisible, n’est pas mal non plus. Sorti en 1971, ce disque épouse à la perfection les contours subtils de son auteur.
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A côté d’une country-rock irréprochable dans sa facture et dans son inspiration, se glissent quelques ballades d’une beauté fulgurante, qui firent s’incliner Dylan en personne. Spanish Guitar, ou encore With Tomorrow, avec sa fameuse phrase d’intro (« C’était plus un rêve que la réalité« ), sa guitare flageolante et sa voix rompue, font partie de ces chansons qui bouleversent une vie. Comme chantées dans le noir, presque impalpables, elles semblent surgir d’un ailleurs indicible et flotter sur des océans de délicatesse. Inutile de préciser que cet album (parfois appelé White Light) se perdit dans l’indifférence générale, à l’image de Gene Clark, plus à l’aise dans les habits d’artiste culte que dans ceux de superstar. Ce qui rend d’autant plus attachante cette réédition longtemps espérée, enrichie pour le coup de cinq inédits, dont un Opening Day éclaboussant de beauté.
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