Admirable et tranquille, la belle pop instinctive d’Américains très touchants. Critique.
Sur Marathon, le piano qui accompagne la voix de Christopher Barnes prend une allure sauvage, prolongeant des cordes vocales insensées – dont le timbre rappelle celui de Justin Vernon/Bon Iver. L’exemple d’une beauté cruelle, minimale, proche du corps (et surtout de l’esprit) – on pense à Cat Power, à Asgeir, à Volcano Choir – dessinée par un trio de Boston qui ose, deux ans après son premier album, Breakers – et un morceau fort, Twins –, une mise à nu musicale où pianos et violons se renvoient l’ascenseur.
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A juste titre, car avec In Roses, enregistré à San Francisco, les émotions montent et descendent sans jamais s’embraser. Si l’on crépite sur First Weeks – orchestration quasi classique pour un rendu qui ne l’est pas –, on se laisse porter par Soft Season, son apparente douceur, sa fragilité, retrouvées sur Braid et ses échos, sa reverb et un duo, avec Ieva Berberian, empli d’humanité. On fond.
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