“Turn the Car Around” offre au leader de Supergrass un nouveau trip qui navigue entre les genres avec une subtilité impressionnante.
Quatrième chapitre d’une échappée en solitaire débutée il y a dix ans, Turn the Car Around prouve, s’il en était encore besoin, que Gaz Coombes est bien plus que le chanteur braillard et hirsute de Supergrass, ces infatigables pois sauteurs de la Britpop.
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Le songwriter anglais désormais quadragénaire peaufine sa voix sur ces neuf nouveaux morceaux d’une subtilité impressionnante, mariant des fulgurances rock (à tendance glam et psychédélique) à une soul soyeuse renforcée par des choristes féminines – une fusion dans laquelle excellent aussi ses compatriotes Miles Kane et Arctic Monkeys.
Éloge des outsiders
Infiniment plus appliqué qu’à ses débuts, Gaz Coombes signe une poignée de ballades touchantes sans tomber dans le mélodrame (Not the Only Things, Dance On), mais il ne bride pas pour autant le grain de folie qui a toujours servi ses compositions. Cet album solo propose en particulier plusieurs montées en puissance jubilatoires (dont Overnight Trains en introduction et l’étincelant Feel Loop).
En écho aux Strange Ones glorifiés sur le tout premier album de Supergrass au siècle dernier, le compositeur installé près d’Oxford poursuit ses éloges des outsiders sur l’un des titres phares de ce disque, Long Live the Strange, soit “longue vie aux bizarres” en français. Une devise qui lui sied à la perfection.
Turn the Car Around (Virgin Records/Universal). Sortie le 13 janvier.
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