Deux ans après la séparation de Supergrass, Gaz Coombes revient en solo avec Here Come the Bombs, bombinette de pop-rock serrée et énergétique. Rencontre avec un éternel ado, et écoute.
Quand as-tu commencé à travailler sur ton projet solo ?
Gaz Coombes – J’ai continué à écrire après la séparation de Supergrass. J’avais plein d’idées qui me venaient en tête, peut-être à cause de la frustration de ne pas avoir fini l’album sur lequel on bossait avec le groupe (Release the Drones). Après trois ou quatre morceaux, je me suis dit que j’étais en route pour mon propre album. Ça n’était pas prévu, je voulais juste être dans l’exploration, faire des choses inhabituelles pour moi. C’était un défi plutôt excitant à relever ! J’aime bien l’idée de sortir de mon petit confort. Désormais, si j’ai une mauvaise critique, ça ne vise que moi et moi seul. Mais je suis prêt à l’affronter. Je me suis vraiment donné du mal et je crois en ce que j’ai fait. Ç’aurait été une option facile de continuer avec Supergrass. Gagner de l’argent c’est toujours cool, mais si les choses ne marchent pas, il faut, à un moment donné, prendre quelques risques. Jusqu’à présent, je suis très content d’avoir pris ces risques !
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Pourquoi as-tu décidé de retravailler avec Sam Williams, le producteur d’I Should Coco, premier album de Supergrass ? Sam est un très bon ami. Il m’a apporté une bonne dose d’enthousiasme et d’énergie. Je suis assez doué pour tout repousser au lendemain, m’asseoir dans un coin et ne pas avancer. Dans ces moments-là, Sam me rappelait que je faisais quelque chose de très cool, qui pourrait s’avérer super un jour. Il a aussi joué un peu de batterie ou de basse ici et là. C’était sympa d’être en retrait et de regarder quelqu’un d’autre jouer mes morceaux.
A part Sam Williams, c’est toi qui joues de tous les instruments sur l’album…
Encore quelque chose que je n’avais pas prévu ! Quand je suis entré en studio, j’ai couché mes idées sur papier, enregistré une démo et je me suis rendu compte que ça me plaisait, que ça reflétait exactement ce qui se passait dans ma tête. Quand tu es dans un groupe avec de fortes personnalités, dès que tu as des visions différentes, ça se passe mal. Tes idées mettent souvent du temps à se concrétiser, parce que tu dois faire attention à contenter tout le monde en permanence. Sur le dernier album, avec Supergrass, on n’était plus connectés. Pour moi, c’est important d’avancer rapidement. Si tu écris et enregistres en même temps, tes idées ne vont pas rester en suspens. Je voulais que mes idées restent honnêtes. Je suis content que nous ayons su nous arrêter au bon moment.
Où en est ton groupe Hot Rats ?
Danny (Goffey, l’autre moitié du duo, et ex-batteur de Supergrass – ndlr) écrit toujours un peu. Ce serait génial de faire un autre album, mais je changerai le nom du groupe ! Le projet avec Air était très excitant. Nicolas Godin est une sorte d’âme sœur pour moi.
Des projets ?
J’aime beaucoup les BO de films. J’adorerais en faire une un jour!
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