Entre chanson et rock, entre chien et loup, la nuit Gaspard (t)rêve. Critique et écoute.
Territoire d’insomnie ou champ d’apaisement, la nuit se décline dans le quatrième album de Marc Chonier (nom civil de Gaspard LaNuit) à hauteur d’intime. Un souffle intérieur disséminé le long de ces onze pistes d’un trait continu, traversier. Fureurs et accalmies, révoltes et tempérances : sa voix, sans lyrisme ni technicité encombrante, lie les visages d’un espace-temps composite.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Une parenthèse où se côtoient jeux d’enfants, amours perdues, désillusions et horizons à conquérir. Toute une réalité hors monde, apatride et somnambule, incarnée par des textes finement cisaillés (du surréalisme à Bashung en filigrane) et des instrus hantés par une bestialité rock (Nick Cave, White Stripes) et un miel pop. Équilibre funambulesque en somme, fragile mais tenace, de cette trêve aux couleurs de nuit.
{"type":"Banniere-Basse"}