Garageland

Il y a dans le mot spécialiste une notion vaguement chirurgicale qui ne s’accorde pas du tout à l’amour de Nicolas Ungemuth pour toute la scène garage des années 60. Lui serait plutôt un amateur, avec toute la sémantique de passionné ou de gastronome induite dans ce terme plus adéquat. Préfacé par Andrew Loog Oldham (producteur et manager des Rolling Stones, découvreur de Marianne Faithfull, entre autres faits d’armes) et débité en quatre-vingt groupes et acteurs charnières du phénomène, l’ouvrage n’a aucune prétention d’exhaustivité. Bien au contraire, il n’est que le reflet des gouts de son auteur et de sa volonté de nous y guider avec tact, sobriété et érudition. Sonics, Seeds, Them, Kinks et tant d’autres sont ainsi au menu de ce joli parcours initiatique, sobrement didactique, sans jamais flirter avec l’ennui encyclopédique. Un livre en parfaite adéquation avec la simplicité des lignes mélodiques et la rigueur binaire du sujet.

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