Entre garage et rock psyché, les Américains dégainent un nouvel album aussi incisif qu’inspiré. Critique.
C’est en suivant une certaine logique que, deux ans après son premier album, Fuzz dévoile un successeur baptisé II. Et si le second disque est souvent un challenge de taille pour bon nombre de groupes, le trio californien s’en sort à merveille et participe même à la pérennisation du bon vieux cliché de l’album de la maturité. Cette fois-ci, on ne retrouve pas “la bande à Ty Segall” mais bel et bien un groupe à part entière : le chant est partagé, les morceaux sont signés à six mains et les étiquettes se décollent sans effort.
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II, en digne successeur de Fuzz, étoffe le paysage musical d’un groupe qu’on ne parvient toujours pas à placer dans une case. Et ce n’est pas pour déplaire. Fidèles au rendez-vous, les incantations d’un Ty Segall survolté se déversent avec une acidité réjouissante (l’excellent Let It Live en est la preuve) tandis que la voix caverneuse de Charlie Moothart (sur Rat Race notamment) vient contrer une lassitude qui – surprise – n’aura jamais le temps de s’installer. Fuzz évite les longueurs et enchaîne des langueurs dont on ne se lasse pas.
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