Si Sven Väth s’était, ces dernières années, fourvoyé en assumant ce rôle de prophète germanique de la trance, il prouve ici qu’une rédemption est possible. Il avait effectivement plus à donner à la musique électronique en général qu’à ce genre épuisant et volontiers putassier. Ce retour à des sources d’inspiration plus pures voit ce musicien […]
Si Sven Väth s’était, ces dernières années, fourvoyé en assumant ce rôle de prophète germanique de la trance, il prouve ici qu’une rédemption est possible. Il avait effectivement plus à donner à la musique électronique en général qu’à ce genre épuisant et volontiers putassier. Ce retour à des sources d’inspiration plus pures voit ce musicien controversé il est notamment à l’origine d’Electric salsa, ce succès de sinistre mémoire rassénéré, presque serein. Bien que Väth ne se soit pas complètement départi de certaines de ses mauvaises manières le manque de concision et la raideur d’Augenblick , Fusion passera sans mal l’épreuve de la signalétique pour être estampillé, sans que cela soit péjoratif, « tout public ». Cette techno est rendue bonhomme et confortable par le plaisir palpable et l’esprit ludique qui animent son auteur, jonglant avec rythmes, boucles et mélodies, bande-son que l’on pourra étaler sur 24 heures. Ainsi, la soirée aura droit à Scorpio’s movement tout en épines et pourtant maintenu sur les pistes de danse , le matin vivra un réveil en fanfare avec Fusion tandis qu’à midi conviendra au choix la séduction de Sensual enjoyments ou la torpeur de Trippy moonshine. Quant à la rêverie enfumée de Blue spliff, la pépite finale, elle méritera les moments les plus doux.
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