Le fantomatique Anglais revient – très en forme et très en colère.
A l’extérieur, une illustration comme un sanglot pourpre signée par rien moins que Ralph Steadman. A l’intérieur, une collection de refrains telluriques et autres chants flirtant en permanence avec le point de rupture, et d’orchestrations touffues où rugissent les cuivres, le tout vitupérant mais respectueux des codes d’une pop efficace.
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Et, pour faire le lien entre tout cela, ce septième album en nom propre, un Ed Harcourt rageur et inspiré, servi par un son généralement insurrectionnel, et qui ne s’avance pas masqué : “J’ai voulu faire un disque où l’on peut pleurer, baiser, et se battre.” Par le fait, bercé par des préoccupations sociétales ou écologiques (The World Is on Fire), le Londonien, plutôt discret depuis des débuts tonitruants en 2001 (malgré de nombreuses collaborations, entre autres avec The Libertines ou Marianne Faithfull), sait développer ici une malice enténébrée et un exceptionnel sens mélodique. Emouvant et pertinent, assurément le sommet discographique du bonhomme.
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