Clubbed to Death, tube mystère de 1995 sorti alors sur Mo Wax, sort de l’anonymat sur cet album qui, paradoxalement, souffre de l’omniprésence de son créateur, Rob Dougan. Côté son, celui-ci y affirme un style puisant dans les machines rythmiques de Massive Attack et les violons de leur ami Craig Armstrong, assaisonné de l’univers d’un […]
Clubbed to Death, tube mystère de 1995 sorti alors sur Mo Wax, sort de l’anonymat sur cet album qui, paradoxalement, souffre de l’omniprésence de son créateur, Rob Dougan. Côté son, celui-ci y affirme un style puisant dans les machines rythmiques de Massive Attack et les violons de leur ami Craig Armstrong, assaisonné de l’univers d’un Baz Lurhmann. Dougan apparaît ainsi comme le Versace d’un trip-hop clinquant, dont l’érudition (il cite pêle-mêle Jean Cocteau, Kawabata, Mishima, Ozu, Sakamoto, Lawrence ) n’a d’égale que la démence des productions (un orchestre de 122 musiciens sur certains morceaux ).
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Un délire dont la grandiloquence s’avère parfois fascinante, si l’on arrive à oublier la voix de Dougan, mélange de Chris Rea et de Tom Waits forcé (sur Drinking Song). Pourtant, cette voix trop romantique (influence Blue Nile ?) pour être honnête donne son côté pop, grand public, au projet. Un aspect relayé par l’apparence du chanteur, que l’on croirait échappé d’un boys-band, séducteur mal rasé remerciant au passage le conglomérat fashion (Alas & Piggott, Sednaoui, Mondino, Stern’). Esthétiquement trouble.
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