Rage et glace continuent d’alimenter le rock raide des Parisiens. Critique et écoute.
Le premier album des Parisiens, Relax, puisait intelligemment dans les dialectes cold-wave et post-punk pour établir une grammaire sèche et nerveuse, loin des films en costumes de tant de revivalistes. Quand Fabrice Gilbert chante, le fantôme de Ian Curtis n’est jamais très loin ; quand il hurle, secondé par des choeurs tonitruants, on pense tout de suite au Pink Flag de Wire.
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Deux modèles d’un rock cassant et urgent. Au premier abord, Uncivilized paraît très proche de Relax, mais se distingue finalement par des escapades electro plus prononcées, comme sur le génial et dansant Dying City. Mais Frustration garde toujours cette violence brutale et virile (Worries) ainsi qu’une tension palpable (It’s Gonna Be the Same, dont l’intro rappel la BO d’un vieux Carpenter). Rage froide, colère diffuse, exaspération des guitares et claviers à cran (d’arrêt) : rarement groupe a à ce point incarné son nom.
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