Fruit

Les distraits, ou ceux qui se sont exilés deux ans durant sur une île déserte, seront ravis d’apprendre que l’univers entier s’est trémoussé sur Around the Bend, via la campagne de pub d’un baladeur numérique à écran tactile. Tous les autres claqueront dans leurs mains en découvrant que l’entièreté du premier album du The Asteroids Galaxy Tour est du même tonneau : faisons comme si les sixties étaient repassées par la fenêtre, si nous avions élevé des monuments à Burt Bacharach et Sly Stone et que toutes choses s’abordaient avec la même légèreté sensuelle que Jane Fonda découvrant l’apesanteur dans Barbarella. Ce duo danois a été remarqué par Amy Winehouse grâce à des demos mêlant funk, soul indolente, psychédélisme et pop. Et il a attiré l’attention de David Enthoven et Tim Clark, démiurges de Robbie Williams. Fruit, avec ses faux airs de B-52’s, offre tout cela, en mieux, comme une party groovy et sans prétention. Il y a quelque chose qui rit au royaume du Danemark.

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