Estivales, un rien snobs, les compilations Freezone, de par leur contenu irréprochable, se sont imposées comme un sommet de l’année en cours et non comme un vulgaire bilan. Après un premier volume ambient un peu à part, les amateurs gardent un souvenir ému du deuxième, qui opéra un virage mesuré vers le trip-hop et la […]
Estivales, un rien snobs, les compilations Freezone, de par leur contenu irréprochable, se sont imposées comme un sommet de l’année en cours et non comme un vulgaire bilan. Après un premier volume ambient un peu à part, les amateurs gardent un souvenir ému du deuxième, qui opéra un virage mesuré vers le trip-hop et la techno douce. Le troisième numéro, brillante transition, marqua le début de la formule actuelle, n’invitant plus que des inédits. Ici, l’ambiance cool mais pas franchement gaie n’a pas changé : un genre de mélancolie souriante, chic. La liste des invités, véritable Bottin mondain toujours en renouvellement, ne cesse de s’allonger, même si on retrouve certains habitués. Ainsi, Snooze et Morpheus reconstruisent Supersex de Morphine et offrent au trio américain une magnifique issue de secours dans son impasse musicale. Que ce soit Carl Craig sur un It could be g au piano fiévreux ou Kruder & Dorfmeister sous les pseudonymes de Tosca et (P)eace Orchestra , les anciens résistent admirablement aux assauts de la jeunesse, du rigolo Dimitri au torturé Funki Porcini.