Après la polémique causée par les rémunérations des dirigeants de la Sacem, le ministre de la Culture va confier une mission d’inspection à ses services.
Pas de trêve de fin d’année pour le président de la Sacem, Bernard Miyet. Épinglé récemment dans un rapport de la Cour des Comptes pour son salaire de 600 000 euros annuels, le patron de la société des auteurs est désormais dans le collimateur du ministère de la Culture.
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Le député UMP de la Mayenne, Yannick Favennec, a questionné Fréderic Mitterand, mercredi à l’Assemblée nationale, sur l’opacité des droits Sacem, notamment envers les associations.
Sur son blog, le parlementaire rapporte les propos du ministre qui affirme avoir pu « mesurer à maintes reprises le désarroi des bénévoles (…) face à des prélèvements qu’ils ressentent comme des harcèlements opaques et confiscatoires» et souligne, «qu’en matière de tarification comme dans le fonctionnement des sociétés concernées, la plus grande transparence et la modération doivent prévaloir».
Une modération qui n’est pas de mise pour l’instant, la moyenne des dix principales rémunérations de la Sacem était de 257 000 euros en 2008 (contre un salaire moyen de 147 800 euros brut pour les principaux dirigeants des sociétés de gestion collective en 2008).
Le ministre de la Culture a d’ailleurs annoncé la création d’une mission d’inspection «en ce qui concerne la justification des frais de gestion et des coûts de structure invraisemblables» insistant sur «la fin de l’opacité». Frédéric Mitterrand souhaite également un accord «rapide et juste sur la simplification pour les petites association».
En avril dernier, Yannick Favennec avait annoncé via Twitter qu’il allait demander la création d’une enquête parlementaire «sur les salaires pharaoniques des dirigeants de la Sacem et sur certaines pratiques». «Les abus et l’opacité doivent cesser à l’heure où l’industrie du disque connaît la crise et où de plus en plus d’associations cessent d’organiser des manifestations en raison de droits de Sacem trop élevés» a-t-il expliqué à Ouest-France.
Réaction de Bernard Miyet dans Le Monde du 20 décembre : «La Sacem est une société privée (…) Elle n’a jamais eu de mission de service public, elle ne bénéficie d’aucune aide de l’État».
Corrigé le 26/12/2010 à 14h15, le président de la Sacem gagnant 600 000 euros annuels et non mensuels comme écrit par erreur. Et c’est déjà pas mal!
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