Nouvelle preuve de l’éclectisme de son talent, Nikolaus Harnoncourt enregistre cette fois une œuvre rare, composée au cours des années trente par Franz Schmidt, l’oratorio Le Livre aux Sept Sceaux, que le chef n’hésite pas à situer dans la continuité des Vèpres de la Vierge de Monteverdi, de laMissa solemnis de Beethoven et du Requiem […]
Nouvelle preuve de l’éclectisme de son talent, Nikolaus Harnoncourt enregistre cette fois une œuvre rare, composée au cours des années trente par Franz Schmidt, l’oratorio Le Livre aux Sept Sceaux, que le chef n’hésite pas à situer dans la continuité des Vèpres de la Vierge de Monteverdi, de laMissa solemnis de Beethoven et du Requiem de Brahms. Ce dernier, d’ailleurs, demeure le modèle le plus proche de ce Livre aux Sept Sceaux, qui illustre, dans un langage néo-romantique, le texte de l’Apocalypse. Schmidt, en maintes occasions, restitue de manière impressionnante, grâce à toute la palette de son orchestre, l’épouvante, l’angoisse et la lueur d’espoir concentrées dans la parole biblique, jusqu’au déchaînement des éléments naturels, comme celle du déluge. œuvre intermédiaire, à la charnière de deux mondes, celui du 19ème et du 20ème siècles, le Livre aux Sept Sceaux s’arc-boute sur la Huitième Symphonie de Mahler et les Messes de Bruckner, pour mieux projeter son ombre sur le destin funeste de l’Europe, au bord du gouffre. Une menace pressentie par Schmidt, dont la complexité d’écriture bénéficie ici du regard éclairé de Nikolaus Harnoncourt.
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