Grand rendez-vous de la musique francophone au Canada, les Francos clôturaient samedi soir leur 26ème édition. Encore une jolie réussite avec des concerts qu’on emporte en souvenir de l’autre côté de l’Atlantique.
La découverte locale : Donzelle
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Elle s’appelle Roxanne Arsenault, mais parfois c’est plutôt Violette Vilaine. Vendredi soir, c’était avec son projet Donzelle qu’elle montait sur la (toute petite) scène des Katabombes, bar à la cool du boulevard Saint-Laurent. Info n°1 sur ce concert : elle passe juste avant Salut C’est Cool – vous commencez à comprendre le délire. Info n°2 : aux platines, il y a DJ Tignasse et autour, trois danseuses pas tout à fait chics. Info n°3 : pff, c’est vraiment n’importe quoi. Mais un n’importe quoi bien contrôlé, malin, bien que posé sur fond de trap bête et de hip-hop malpoli. Un n’importe quoi un peu punk sur la forme, féministe dans le fond, gentiment provocateur du début à la fin. Ces cinq filles, on les a vues ramper, shaker leur booty, se déshabiller, appeler au désordre. C’était chouette.
Juste en dessous, un clip de Donzelle pour se faire une idée.
Le coup de cœur : Benjamin Schoos
On le connaissait déjà un peu depuis son album China Man vs China Girl, paru en 2012 (et avant ça avec le projet Miam Monster Miam). Sur scène, c’est la découverte : en costume de gala, Benjamin Schoos se jette par terre, fait des choré bizarres, va dans le public pour toucher les gens. Il nous raconte l’histoire d’un ancien parachutiste devenu catcheur, ou quelque chose dans le genre. C’est absurde et romantique, un peu ringard comme une first date au Sacré Cœur, mais cool quand même, et parfois irrésistible tant il sait manier l’amour avec humour.
Benjamin Schoos a quelque chose de Vincent Delerm dans l’usage nonchalant du piano, de Biolay dans la façon de laisser trainer les notes, d’Arnaud Fleurent-Didier quand il grimpe dans les aigus, et même de Florent Marchet pour le coté vraiment pop de ces chansons très écrites. C’est donc dans le meilleur de la chanson française qu’il faut placer ce chanteur Belge un peu perché.
Le concert niqué par la pluie : Moodoïd
Pas de chance, ils ont joué pendant une grosse averse. C’était en gratuit mardi soir, à 23h. Quelques personnes étaient là quand même, trempées jusqu’aux os ; deux, trois mecs motivés se sont même déshabillés un peu pour danser sous la pluie. Mais Moodoïd a fièrement joué le jeu, et Pablo fut aussi beau que sa musique est folle et floue, comme la photo ci-dessous.
L’événement : Stromae
Pas la peine de trop s’attarder sur l’ampleur et l’évidence du phénomène : Stromae était l’événement attendu de cette 26ème édition des FrancoFolies de Montréal. Alors du coup, il a été programmé deux soirs de suite au Centre Bell, qui d’habitude reçoit plutôt des matches de hockey. Évidemment l’endroit est gigantesque, c’est presque un peu flippant. Un stade, quoi. Mais Stromae a l’air plutôt détendu. Il fait des blagues, danse bizarrement comme d’habitude, fait vibrer l’énorme foule. Tubes joués : Papaoutai, Formidable, Alors on danse, Tous les mêmes, Ta fête, Evora, Bâtard… Ah oui, c’est vrai que les morceaux de Stromae sont tous des tubes. Un énorme show.
L’amour fou : Peter Peter
On l’avait découvert sur scène l’année dernière, ici-même aux Francos. Il revient cette année sur une scène plus grande, en extérieur, et la rue Sainte-Catherine est bien remplie pour accueillir le chouchou local, qui encore une fois a bien failli nous faire chialer avec sa splendide Version améliorée de la tristesse. <3
http://youtu.be/ejTPXUOFsXI
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