Décentré en Nouvelle-Zélande, ce revenant nous rappelle qu’il nous manquait. Critique et écoute.
On aimerait écrire une carte à Franck Monnet. On lui dirait combien Paris est froid en février, combien la mer nous manque et combien on paierait pour le rejoindre à l’autre bout du monde. Car Franck Monnet vit maintenant en Nouvelle- Zélande, dans un village de bord de mer dont le seul nom éclaire le ciel, et fait des guili-guili dans le ventre : Paekakariki. La vie doit être douce là-bas, car pendant huit ans Franck Monnet n’a pas sorti d’album. Il a fait d’autres choses, dont un enfant.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Son retour musical parle d’ailleurs de ça : devenir adulte mais tourner le dos au monde, redécouvrir l’extase dans les petites choses, aimer fort et le dire avec des mots simples. Dans une discographie très inégale, ce Waimarama (du nom d’un autre village néo-zélandais) fait figure d’œuvre épurée, comme s’il avait été écrit dans le désert.
Et c’est drôle, parce que ses camarades de label, Vincent Delerm et Albin De La Simone, ont fait le même coup en 2013 avec leurs nouveaux albums respectifs. Comme s’ils essayaient de nous dire ensemble que le temps passe, et qu’il vaut mieux prendre ça à la légère. De ce point de vue, Waimarama réussit au-delà de toute espérance.
{"type":"Banniere-Basse"}