On se souvient que lorsqu’était paru le single Nature girl/Golden candles, le coup de maître introductif de 18 Wheeler, des rumeurs folles, savamment distillées par Alan McGee (leur boss chez Creation Records), couraient à leur sujet. On prétendait ces gamins touchés par la grâce, déjà en possession d’une centaine de chansons monumentales. Et puis, voyant […]
On se souvient que lorsqu’était paru le single Nature girl/Golden candles, le coup de maître introductif de 18 Wheeler, des rumeurs folles, savamment distillées par Alan McGee (leur boss chez Creation Records), couraient à leur sujet. On prétendait ces gamins touchés par la grâce, déjà en possession d’une centaine de chansons monumentales. Et puis, voyant que l’album tardait à venir, que les singles suivants montraient un profil plus vague, on comprit que la tornade promise n’était qu’un courant d’air de plus. Twin action, premier album, sortit finalement dans l’anonymat (à l’ombre d’Oasis) et révéla ses limites : inégal, un peu rapiécé (la moitié des titres figurant déjà sur les maxis), parfois lumineux, souvent éteint. Ramené, de fait, à des proportions plus modestes, le savoir-faire juvénile de 18 Wheeler s’épanouit ici sans parasite : Formanka, enregistré en trois semaines, n’est précédé d’aucune forfanterie inutile. Idéal pour reconsidérer un cas qui le mérite. 18 Wheeler, avec ce deuxième album, se retrouve dans la même situation que Blur à l’époque de Modern life et, étrangement, les deux disques se ressemblent : Buddha, le single tiré de l’album, use du même détachement que For tomorrow en ouverture, précédant une intense succession de pop-songs généreuses, chauffées certains diront réchauffées dans le moule rigoriste de l’anglo-centrisme. S’ils veulent traverser la Manche, il leur faudra la prochaine fois dénicher un Girls & boys consensuel.
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