For the Season est un véritable petit ovni sonique qui mêle une foule d’influences fertiles. Des influences en grande partie issues des années 1967-1969 : ces Américains semblent jouer dans un espace-temps réellement clos, mais dontils parviennent à tirer une inspiration démultipliée. L’album commence ainsi à la manière d’un disque de free-jazz, allant dans plusieurs […]
For the Season est un véritable petit ovni sonique qui mêle une foule d’influences fertiles. Des influences en grande partie issues des années 1967-1969 : ces Américains semblent jouer dans un espace-temps réellement clos, mais dontils parviennent à tirer une inspiration démultipliée. L’album commence ainsi à la manière d’un disque de free-jazz, allant dans plusieurs sens à la fois, alliant guitares frénétiques et déflagrations de cuivres énervés, qui donnent bien la sensation de se retrouver en plein happening, au cœur d’un campus américain envahi d’opposants à la guerre du Vietnam.
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Dès le départ, donc, le disque sonne comme une collision violente entre le MC5 et Sun Ra, entre les Stooges et John Coltrane, mais cède pourtant vite la place à d’autres sonorités, bien plus pop mais toujours résolument psychédéliques. En fait, toute la première moitié du disque est une longue suite de morceaux interconnectés, qui figurent une odyssée lysergique cosmique. Le reste est plus classique et produit alors un déplacement géographique : de l’Amérique, le groupe passe en Angleterre et ses chansons deviennent ainsi plus pastorales, fluides et éthérées, lorgnant vers les premières exactions de la pop décomplexée des swinging sixties ? le Pink Floyd de Syd Barrett n’est pas très loin et les Rolling Stones non plus.
En fait, tout l’album ressemble à une relecture de tous les styles du rock psychotrope, dans une veine proche de celle de The Mars Volta : les deux groupes donnent l’impression d’explorer des musiques créées dans les années 60 et 70, mais avec une finesse toute contemporaine.
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