Avec son titre sensas en jeu de mot mal traduisible en “Folk n’est pas un gros mot“, cette compilation recense quelques pétroleuses, installées le doigt sur la gâchette aux frontières floues entre psychédélisme, folk et rock. C’est Andy Votel, boss du label Twisted Nerve et complice assidu de Badly Drawn Boy, qui organise ainsi une […]
Avec son titre sensas en jeu de mot mal traduisible en « Folk n’est pas un gros mot« , cette compilation recense quelques pétroleuses, installées le doigt sur la gâchette aux frontières floues entre psychédélisme, folk et rock. C’est Andy Votel, boss du label Twisted Nerve et complice assidu de Badly Drawn Boy, qui organise ainsi une journée portes ouvertes dans la partie la plus ébouriffée de sa collection de disques folk : d’évidentes égéries (Linda Perhacs ou Brigitte Fontaine) encadrent ici des pionnières (les pionniers rasent un peu les murs) moins évidentes de cette charnière 60/70, quand le folk commença à glorieusement divaguer.
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Stupeur, ainsi, de découvrir en 2005 le folk hippie et grave de Breakout, mystère polonais de 1971, les Barcelonais illuminés de Musica Dispersa, la pureté intacte de Wendy & Bonnie ou l’étrangeté toujours soufflante d’Erica Pomerance Car enregistrées la plupart du temps loin de circuits officiels, ces chansons sidèrent par leur toupet intact, leur modernité et leur pertinence. Et même si on peut regretter l’absence d’autres illustres empêcheuses de folker en rond (Karen Dalton, Vashti Bunyan’), ce survol de champs où poussaient à hauteur égale les fleurs et les champignons magiques constitue un trip saisissant et régénérant. Un grand remède à un gros mot.
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