Depuis quatre années déjà, la FNAC organise son festival gratuit en plein cœur de Paris. Ce weekend, on a pu notamment y voir Breton, La Femme, Fauve… On y était, on vous raconte.
La déception : La Femme
La réputation live de La Femme a beau précédé le groupe, il a livré un set assez médiocre ce vendredi. La chanteuse élue pour l’occasion minaude faiblement et les mecs veulent la jouer chill mais sonnent un peu neurasthénique. Même les tubes It’s Time To Wake Up, Sur La Planche ou Nous Étions Deux peinent à décoller.
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Valeur sûre : Breton
Efficace, carré et puissant : pas de surprise sur le set de Breton, juste une belle autoroute de pop songs entrecoupée par les interventions en français de Roman Rappak. Le soleil tape encore fort, les tubes comme Envy parviennent difficilement à mobiliser le public malgré une exécution sans faille.
Presque : Glass Animals
Pas facile de jouer le vendredi à 18h sous un soleil de plomb et devant un public encore clairsemé. La bande à Dave Bayley vient défendre son premier album Zaba et s’en sort malgré tout plutôt bien. Les titres gentiment psychédéliques s’égrènent et les tubes en puissance comme Gooey ou Pools font leur petit effet. Les autres morceaux manquent un peu de folie, et on regrettera surtout que Glass Animals écourte son set pour cause d’instrument cassé.
Old school but still cool: l’Entourage
La bande de l’Entourage était bien amochée (un rappeur en chaise roulante et un autre en béquille) mais au grand complet ce samedi sur la place de l’Hôtel de Ville. Malgré les circonstances l’Entourage tient le public, allant même jusqu’à organiser des bons gros pogos au milieu de la foule. Tous les membres du collectif trouvent leur place, et même à dix sur scène le show reste fluide. Les titres phares de l’album Jeunes Entrepreneurs – Invasion, Jim Morrison, Soixante-quinze – s’égrènent sur des instrus nineties et les festivaliers, de bonne composition, les reprennent en cœur. Si l’Entourage n’a visiblement pas séduit tout le monde, on n’a rien à redire sur ce set un brin old school.
Casseurs Flowters : efficace et potache
Le duo de rap le plus débile du moment a retourné le public du festival. A cette heure-ci, la place de l’Hôtel de Ville est littéralement noire de monde et Casseurs Flowters enchaine les blagues potaches et les lancés de CD en polystyrène (La mort du disque) sur les instrus imparables de Dj Pone. Le public tente slams et autres montées sur les épaules, mais aux vues des réactions du service d’ordre, en 2014 on a intérêt à rester sage pendant les concerts. Orelsan lui n’hésitera pas à surfer sur les festivaliers, pour le plus grand plaisir des kids.
Fauve : la thérapie, c’est fini
Le groupe le plus attendu de FNAC Live a réussi à blinder la place de l’Hôtel de Ville comme jamais. Fauve est visiblement au zénith de sa popularité : dans la fausse les adolescentes sont légions et les cris haut perchés fusent bien avant même que le groupe n’apparaisse sur scène. En comparaison avec leurs premiers concerts, Fauve joue mieux, chante mieux et occupe mieux la scène. Il est rodé et déroule ses tubes, repris en cœur par des milliers de personnes, sur des visuels toujours aussi jolis. Fauve ressemble de plus en plus à Noir Désir, et le guitariste à une rock star. Ce que le groupe a gagné en puissance et en propreté, il l’a perdu en fragilité et en rage. Visiblement, traiter ses névroses par la musique fonctionne. Aujourd’hui Fauve provoque beaucoup moins de frissons, et le format festival n’y est sûrement pas étranger. Difficile de faire tenir ces textes qui sentent le malaise quand on est aussi à l’aise et détendu. Blizzard conclue le concert et les « nique sa mère le blizzard » résonnent dans tout le quatrième arrondissement.
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