En son et en image, les incartades en solo d’un Popol Vuh. Critique.
Ce coffret est copieusement posthume. Fricke dirigea jusqu’en 2001 Popol Vuh, entité sans doute la plus attentive aux philosophies extra-européennes de ce krautrock – Can, Tangerine Dream – qui, surgi d’outre-Rhin à l’aube des seventies, dynamita les habitudes soniques de la vieille Europe. Le premier volet de cet objet considérable rassemble des pièces, la plupart inédites, pour piano seul (l’Allemand souhaitant en fin de parcours se consacrer à la musique savante européenne, manifestement influencé par l’école française, Debussy en première ligne).
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Le deuxième disque offre le journal de bord de l’ascension du Kailash (documentaire ici présent sous format DVD), sommet emblématique de la spiritualité tibétaine, en un film éponyme qui renvoie immanquablement aux travaux de Popol Vuh pour Werner Herzog (les scores de Nosferatu ou Aguirre). Le cinéaste rend au musicien le plus bel hommage qui soit, précisant que Florian crée de la musique permettant au public de visualiser quelque chose de caché dans les images. Un trek en musique, et un rêve éveillé.
{"type":"Banniere-Basse"}