Un boulet de dix tonnes à chaque pied, l’Anglaise coule et se noie. Critique et écoute.
Qu’a-t-il bien pu arriver à Florence Welch depuis la sortie de l’écorché et sublime Lungs ? Si l’Anglaise flottait jusqu’à présent bien au-dessus du commun des mortels par sa grâce et son coffre hors-norme, elle chute brutalement avec Ceremonials, dont le premier single, What the Water Gave Me, laissait déjà imaginer le pire.
Produit par le roi de la gonflette pop, Paul Epworth, ce second essai confond tragique et pompeux, grandeur et grandiloquence, théâtralité et exubérance forcée. Florence se retrouve ainsi reléguée au statut de diva au rabais de kermesse de fin d’année, quelque part entre un mauvais cover band d’Evanescence et le spectacle du Puy-du-Fou.
A ce train-là, on ne serait pas surpris de la voir chanter l’hymne américain au prochain Superbowl ou son cérémonieux Ceremonials à la cérémonie d’ouverture des JO de Londres.