Après l’Euro, l’autre surprise islandaise de 2016.
En vrai, il s’appelle Unnar Gísli Sigurmundsson mais ce n’est pas bien grave. Il est originaire d’un archipel au sud de l’Islande, pratiquement inhabité, et ça, c’est plus intéressant. Car on imagine Júníus, durant d’interminables soirées de veille, peaufiner arrangements sophistiqués, mélodies à tiroirs et harmonies délicatement ourlées. C’est en tout cas le fort sentiment que laisse ce premier album, débutant par une ouverture instrumentale, riche en cuivres et cordes, et en Cinémascope (Burt Bacharach se paie une toile), mais qui n’hésite pas, au déroulé du programme, à revendiquer une filiation folk, un talent certain pour la pop de chambre en suspension, ou une soul qui doit ravir les adorateurs de Sam Cooke.
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Emmenée par plusieurs génuflexions à la Motown, la sélection permet à la nouvelle coqueluche scandinave de faire parfois le malin en démontrant son habileté à mixer tous les styles. Mais la profondeur constante qu’il met à l’exercice, son charme dévastateur et un chant à la séduction fragile lèvent toute hypothèque. Paul Weller va adorer ce type
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