Plus personnelle et toujours mélancolique, la nouvelle rêverie du trio suédois captive, toujours portée par la voix éthérée de Marleen Nilsson.
En un peu plus de dix années d’activité, Marleen Nilsson et Anders Hansson, rapidement rejoint·es par Magnus Bodin, n’ont cessé de rêver en musique. S’entourant d’instruments vintage (mellotron, orgues, Moog…) pour réinventer le Krautrock, la library music, la pop sixties et le psychédélisme à leur manière. En 2018, le trio avait mis Malmö et Paris sur la même fréquence, celle d’un spleen inquiétant en imaginant une nouvelle BO au Locataire de Polanski.
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“You run away from/Whatever haunts you/You run and hide from/Whatever it is that’s holding you back here”, les paroles du titre Looking Glass donnent le ton de ce cinquième album. Quelques notes d’orgue inquiétantes font place à celles de guitares entremêlées à la voix éthérée de Marleen, tels les rayons du soleil perçant après la pluie.
Vacillement, scintillement, lueur d’espoir, ce disque est celui d’un nouveau départ
Poursuivant la transition débutée avec Are You a Dreamer? (2019), les Suédois·es continuent d’étoffer leurs sonorités en voguant vers une musique de plus en plus aérienne et lumineuse. Flicker questionne l’époque et ses crises, mais travaille avant tout la matière dont sont faits les songes. Vacillement, scintillement, mais aussi lueur d’espoir, ce disque est celui d’un nouveau départ.
Baroque, psychédélique et foncièrement pop, il ravira toujours les adeptes de Beach House ou de Broadcast, tout en alignant des compositions plus personnelles. Death and Vanilla redynamise ainsi la dream pop et s’impose définitivement comme l’un de ses meilleurs ambassadeurs.
Flicker (Fire Records/Kuroneko). Sortie le 17 mars.
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