Techno et disco sont dans le même bateau : le producteur dijonnais Vitalic revient avec un album bourré d’ecstasy. En écoute intégrale ici-même.
Les frangins Gallagher l’ignorent mais leur ultime prise de bec a fait flipper dans la techno française. Au festival Rock en Seine, en ce 28 août 2009, les ondes sismiques de l’annulation du concert d’Oasis se répandent sur l’autre scène, que doit décaper le producteur Pascal Arbez-Nicolas, alias Vitalic, tête d’affiche avec son nouveau live. “Je stressais à cause des écrans capricieux. Du coup, j’ai eu peur de l’ambiance, de l’effet de cette annulation sur le public.”
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Tout va finalement se passer à merveille pour le Dijonnais, qui lâchera les paillettes disco qui brillent sur son deuxième album Flashmob et repeignent en version multicolore son rouleau compresseur sonique, sans rien perdre de sa force de frappe. “Je ne joue qu’une heure, j’ai donc envie d’énergie, de guerre éclair.” Mais d’où vient la folie disco qui irradie Flashmob ? “Il était hors de question de refaire un nouveau OK Cowboy, de garder cette couleur rock. Comme il y avait une techno très dure en clubs et en soirées, je suis allé par opposition naturelle vers des sons dansants. J’avais envie d’une atmosphère générale plus disco, mais par fines allusions.”
Loin de David Guetta, Scissor Sisters ou Calvin Harris, Vitalic colorie sa techno dark de nappes de synthés qui claquent : sur Flashmob, Giorgio Moroder copule avec le MC5 et Jean-Michel Jarre chevauche sauvagement les walkyries pour lancer la techno prussienne sur les terres de l’italo-disco. Flashmob, c’est comme un fantasme désuet de refaire l’histoire en faisant table rase du passé, en tabassant les videurs du Studio 54 de New York pour y organiser une free party noyée dans l’acid, en envoyant Cerrone composer un hymne pour un défilé de blindés ou en remixant Donna Summer au marteaupiqueur. Your Disco Song, Poison Lips ou Still sont autant de montées orgasmiques et mélancoliques qui vous hissent dans un espace inconnu où les anges se gavent d’ecstas et montent la sono en faisant des bras d’honneur à leurs voisins. Effarés, Kurt Cobain et Jimi Hendrix n’ont toujours pas ôté leurs boules Quiès.
{"type":"Banniere-Basse"}