Une attirance pour les attitudes bien prononcées et les artistes charismatiques ? typique du label allemand Gigolo ? se rencontre chez les deux Américains de Fischerspooner, les nouveaux Frankie Goes to Hollywood’, selon le patron du label, DJ Hell. Habitués à livrer des performances dans le milieu arty new-yorkais, Warren Fischer et Casey Spooner greffent […]
Une attirance pour les attitudes bien prononcées et les artistes charismatiques ? typique du label allemand Gigolo ? se rencontre chez les deux Américains de Fischerspooner, les nouveaux Frankie Goes to Hollywood’, selon le patron du label, DJ Hell. Habitués à livrer des performances dans le milieu arty new-yorkais, Warren Fischer et Casey Spooner greffent ainsi les masques de Kiss et les costumes de Madonna sur leurs concepts transversaux. En décembre, leur passage aux Transmusicales ? une demi-heure d’un playback provocateur et narquois ? restera comme une des plus fameuses escroqueries de l’electro n’roll, entre le un pied de nez malin ou l’ode à la vacuité. L’art n’est assez présent dans le quotidien des gens ; pour obtenir une audience plus importante, tu dois traiter avec les multinationales, les agences de pub, le commerce qui représente la nouvelle religion.? raille Spooner.
Enthousiasmés par ce jeu de rôle dangereux, les deux comploteurs hésitent quant à leur conduite future. Toutes ces réunions, tractations nous ennuient. Mais nous voulons connaître une popularité maximum, enregistrer des spots de pubs pour des shampoings, ne manifester aucune intégrité?. Cette logorrhée verbale proche du happening permanent ne sert pas de paravent à de pathétiques affabulateurs. Déjà, Fischerspooner a vendu Emerge à une banque française en pleine crise de jeunisme. Surtout, leur premier album offre plus que des idées : une pop maligne et adulte qui aurait ingéré les tubes synthétiques des années 80 pour mieux en recracher une version pervertie.