Troquant l’aide du fidèle Gordon Raphael (présent sur seulement trois titres) contre celle du producteur David Khane, les Strokes ont posé dans First Impressions of Earth plusieurs petites bombes atomiques. On y retrouve le génie originel du groupe, capable de composer, avec pas grand-chose, des pépites pop comme You Only Live Once ou Razorblade, contre […]
Troquant l’aide du fidèle Gordon Raphael (présent sur seulement trois titres) contre celle du producteur David Khane, les Strokes ont posé dans First Impressions of Earth plusieurs petites bombes atomiques. On y retrouve le génie originel du groupe, capable de composer, avec pas grand-chose, des pépites pop comme You Only Live Once ou Razorblade, contre lesquelles il est totalement vain de lutter. Des singles qui réjouiront autant les vieux fans du Marquee Moon de Television que les financiers des maisons de disques.
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A l’heure où l’on ne sait toujours pas qui représentera la gauche à la présidentielle de l’année prochaine, on peut d’ores et déjà parier que la collaboration Strokes-Kahne emportera les élections du duo rock de 2006. Sur First Impressions of Earth, on entend en effet plus de guitares qu’à n’importe quelle convention Gibson. En ce sens, Casablancas et ses potes viennent de composer l’album parfait, le disque que les petits microbes de Muse n’ont jamais réussi à faire et que seuls les Queens Of The Stone Age seraient capables d’écrire un jour s’ils cherchaient à convertir aussi les petites copines de leurs fans.
Tout le monde aura parfaitement raison, le nouvel album des Strokes sonnant comme la somme de ses deux prédécesseurs avec trois fois plus d’enceintes dans le salon. Nick Valensi, qui a d’ailleurs fini par prêter son nom à la marque de guitare Epiphone, y triture son engin pendant presque une heure tandis que l’ogre Hammond, derrière ce qu’on est en droit de considérer comme une coupe afro-rock, assure comme une bête.
Plus tard, on entend même un titre des Strokes sans guitares, ce qui est un peu comme une chanson de Céline Dion sans René, sauf que le résultat est, pour le coup, vraiment titanesque : sur Ask Me Anything, la voix de Casablancas accompagne des boucles de claviers et, avec des intonations dramatiques à la Lou Reed, demande à tout le monde de ne pas être des noix de coco. Soit. Plus tard, Casablancas fait sa Debbie Harry sur un On the Other Side aux paroles fabuleuses, avant de partir courtiser un public encore étranger : avec 15 Minutes, les Strokes osent le chant de marin ? et tous les pêcheurs devraient porter la Converse dès le mois de février.
C’est ensuite avec le dingo Electricityscape que la troupe parvient à concilier les deux ingrédients de sa recette magique : un refrain à la mélodie comme on en entend tous les deux ans et des cascades de guitares à gogo qui font qu’à la fin on ne sait plus vraiment qui on est. Même émoi à l’écoute du génial Ize of the World, dont le solo de guitare devrait obtenir une place d’honneur dans le cœur des gens qui, habituellement, se moquent des solos de guitare ? et qui ont bien raison.
En prêtant leur titre The End Has No End à une publicité pour EDF, les Strokes se sont offert des places VIP sur les radios françaises. Nous vous devons plus que la lumière , disait la pub il y a deux ans. Avec First Impressions of Earth, les Strokes n’attendent plus qu’une chose : foutre le feu.
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