L’Irlandais n’avait pas sorti d’album depuis 2012.
En publiant quatre albums entre 2006 et 2012, le jeune Fionn Regan avait donné l’impression d’avoir beaucoup à dire et de disposer de tous les atouts pour imposer, par-delà une attitude parfois très appliquée, un songwriting fécond. Puis, on ne l’a plus entendu, et ce silence s’est prolongé pendant près de cinq ans, une éternité pour notre époque trop pressée d’échapper à elle-même.Loin d’avoir été stérile, cette parenthèse lui a simplement permis de réfléchir à d’autres éventualités et de laisser mûrir une musique que ses précédents albums n’avaient, selon lui, fait qu’ébaucher.
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The Meetings of the Waters affirme ainsi une volonté de renouvellement. Des coulées souterraines d’électronique – apparue à Regan comme “un nouveau langage” – s’insinuent à travers les paysages folk inspirés par les solitudes irlandaises et, par instants, les recouvrent entièrement, métamorphosant le barde au timbre moelleux en rocker frénétique ou en Brian Eno hébété. Le savoir-faire impressionne toujours, jusqu’aux douze minutes d’ambient qui concluent l’écoute. Semblables à un lent coucher de soleil promettant de radieux lendemains, elles nous assurent qu’en 2017 il pourrait être bon, finalement, de voter Fionn.
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