En quittant Paris pour s’installer sur la côte Est des Etats-Unis, Frédéric Blasco n’est parti très loin que pour s’enfoncer plus profondément en lui-même. Et en ramener un Film d’une neurasthénie aussi intransigeante qu’indispensable. Au lieu de s’enivrer de vitesse sur les freeways, ses chansons restent calfeutrées entre cuisine et draps froissés ? ou entre […]
En quittant Paris pour s’installer sur la côte Est des Etats-Unis, Frédéric Blasco n’est parti très loin que pour s’enfoncer plus profondément en lui-même. Et en ramener un Film d’une neurasthénie aussi intransigeante qu’indispensable. Au lieu de s’enivrer de vitesse sur les freeways, ses chansons restent calfeutrées entre cuisine et draps froissés ? ou entre café et cigarettes. Car les sentiments y partent en fumée (Candy) ou tombent en miettes au petit déj (Go). Mais de ses histoires grisâtres Blasco a tiré des chansons grisantes, dont les mélodies princières percent le cœur, éveillent les sens et aèrent le cerveau. Puis les a dotées de refrains à décollage vertical (Face, à l’essor positivement ensorcelant) et décorées d’arrangements à taille de guêpe et dard de Cupidon. Des percussions tintinnabulantes, un piano jouet et un chant superbement embrumé dessinent les contours farceurs d’une contrée changeante, où des Tindersticks rustiques (Yours) croisent un Nick Drake éploré (Go).
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