Dans quelques jours, le festival Sons d’Hiver démarre dans le Val de Marne. On fait le point sur la prog pour patienter.
Sons d’Hiver, et pas Sons d’Hier. Car ce festival, toujours bien ancré dans le Val de Marne, continue à programmer les sons de demain, option jazz prospectif. Quelques (relatives) têtes d’affiche (Matthew Shipp, Anthony Braxton, Peter Brötzmann, Archie Shepp, Louis Sclavis…), des artistes et des projets à la lisière du jazz (Anthony Joseph, la contrebassiste Sarah Murcia dans le répertoire des Sex Pistols, les retrouvailles entre Rodolphe Burger et James « Blood » Ulmer, le bluesman Ladell Mclin, un hommage à Gil Scott-Heron…). Le tout du 23 janvier au 15 février. L’ensemble de la programmation (32 concerts) est sur www.sonsdhiver.org, et notre sélection ci-dessous :
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Craig Taborn Quartet (le 27 janvier à Arcueil)
L’Américain Craig Taborn joue du piano et des claviers électriques, mais il joue surtout avec nos nerfs : un musicien tendu, dont le talent d’improvisateur s’échappe dans la musique ambient et l’electronica. Son nouveau quartet (avec notamment le batteur de The Bad Plus) promet frissons et surprises.
Black Earth Ensemble vs Laborintus (le 29 janvier à Fresnes)
Un nom de péplum de l’espace pour une rencontre-création entre deux groupes qui ne manquent pas de souffle : le Black Earth Ensemble de la flûtiste américaine Nicole Mitchell d’un côté, le Laborintus du clarinettiste français Sylvain Kassap de l’autre. La force cosmique sera avec eux, celle du free-jazz aux confins de la musique contemporaine.
Vincent Peirani (le 5 février à Saint-Mandé)
Depuis plus de dix ans, Vincent Peirani a trimballé son accordéon là où ça lui chantait – dans la chanson, les musiques du monde, le rock, le jazz. Il commence 2015 en se consacrant à un projet qui lui tient particulièrement à cœur : son groupe Living Being, entre post-rock et jazz. Le premier album du quintet vient de sortir, et c’est sous cette formation que Peirani revient à Sons d’Hiver.
Theo Bleckmann solo (les 11 et 12 février à Villejuif)
Quand il était petit, Theo Bleckmann était allemand et champion de patin à glace. Puis il est devenu américain et chanteur, champion hors-catégories. Performer plutôt, dont la voix est un instrument halluciné, pour redécouvrir ou révéler la musique qu’on croyait connaître. Aussi, il a filmé les mouvements de son larynx quand il chante, et c’est plaisant à voir.
Otis Taylor (le 14 février à Créteil)
Il se passe toujours quelque chose dans un concert du bluesman psyché du Colorado Otis Taylor. Parce que sa musique n’est pas figée dans les archétypes, mais toujours en mouvement, comme une coulée de lave brûlante sortie d’un vieux volcan. Sous l’influence assumée d’Hendrix, son tout nouvel album prouve que ça bouge encore dans le blues.
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