Découvert à Paris en 1965, par le trompettiste Don Cherry, Gato Barbieri, jeune saxophoniste ténor ténébreux, à peine débarqué de son Argentine natale devint rapidement par une étrange accélération de l’histoire, l’icône du free jazz militant internationaliste ? partenaire indispensable de Carla Bley, Gary Burton, Charlie Haden et son Liberation Music Orchestra… Mais c’est en […]
Découvert à Paris en 1965, par le trompettiste Don Cherry, Gato Barbieri, jeune saxophoniste ténor ténébreux, à peine débarqué de son Argentine natale devint rapidement par une étrange accélération de l’histoire, l’icône du free jazz militant internationaliste ? partenaire indispensable de Carla Bley, Gary Burton, Charlie Haden et son Liberation Music Orchestra… Mais c’est en leader que le saxophoniste allait définitivement marquer les esprits.
Plongeant à corps perdu dans les contextes les plus expérimentaux, utilisant le jazz comme un outil de libération, le considérant à la fois comme une sorte d’esperanto esthétique et la métaphore d’une prise de parole insurrectionnelle des minorités, Barbieri entreprend au tournant des années 70 une authentique révolution esthétique en optant pour un vaste retour imaginaire aux sources des traditions latines. Le lyrisme noir et flamboyant de son phrasé accidenté, sa sonorité rauque, mouvementée, creusée de flux contradictoires, traversée de luxuriances baroques et de colères étouffées, cherche alors clairement une nouvelle simplicité mélodique, de nouveaux liens entre free jazz et traditions populaires. Fenix et Bolivia comtent parmi les joyaux de cette période « tropicaliste », tiers-mondiste et étonnament festive.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}