Un deuxième album moins sombre que le précédent, mais qui ne se défait pas d’une certaine angoisse. Critique et écoute.
Après Vieux frères – Partie 1, Fauve était censé raconter la sortie du “blizzard”, dire comment était la vie une fois les tourments existentiels apaisés, dépassés. Et puis cette Partie 2 a pris un peu de retard – peut-être le temps de réaliser que ce n’était pas si simple de s’échapper de soi, de tout régler pour la simple raison qu’on avait prévu de le faire. Dans le nouveau Fauve, on note effectivement une lumière jusque-là inconnue, qui se diffuse doucement du premier au dernier morceau, le bien nommé Les Hautes Lumières (où il est question, notamment, de la faïence des rues de Lisbonne, la ville du spleen au soleil).
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Mais entre les deux, il y a des paysages moins dégagés : l’angoisse est toujours au rendez-vous de Paraffine ou T.R.W. (le débit est frénétique), et la mélancolie a la part belle dans le très hip-hop Bermudes. Les guitares mutines de Tallulah et le calme (relatif) de Révérence, juste avant Les Hautes Lumières, viennent toutefois apporter ce qu’il fallait de paix pour que le contrat fauvien soit respecté. Un album en clair-obscur, donc, à l’esthétique toujours aussi brute – bien que moins rêche par moment –, et qui pose en creux cette question : qu’attendre de Fauve après ça ?
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Tournée en France à partir de mars
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