Le trio britannique dévoile “The Dream”, un quatrième album solide, sans jamais égaler ses brillants débuts.
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Alt-J est agaçant. Insaisissable, tantôt inspiré, tantôt barbant, le trio de Leeds ne semble plus vraiment en mesure de retrouver le niveau de créativité qui lui avait permis, en 2012, de décrocher le prestigieux Mercury Prize dès son premier album (An Awesome Wave). Après le pénible Relaxer (2017), Joe Newman et ses deux acolytes ont pris leur temps pour se remettre les idées en place et revenir à quelques-uns des fondamentaux qui ont fait leur succès.
The Dream possède ainsi tous les ingrédients de leur art rock parfois cryptique mais bien ancré dans le présent, ces grooves puissants reconnaissables entre mille qui enchantaient sur An Awesome Wave et This Is All Yours (2014). Il n’y a donc rien à redire à l’écoute d’une grande partie de ces douze nouveaux morceaux, de l’inaugural Bane à la structure mouvante aux entraînants U&ME et Hard Drive Gold.
De même, Happier When You’re Gone est une ballade caustique qui flirte parfois avec le sublime quand The Actor, plus touffu, met en lumière le goût du groupe pour les arrangements complexes. Il n’en reste pas moins que cette médaille a un revers, Alt-J n’évitant pas l’écueil du morceau pompeux (Philadelphia) ou de chansons qui nous plongent dans une léthargie profonde (le brumeux Losing My Mind, Powders).
The Dream (Infectious Music/BMG). Sortie le 11 février.
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