Un deuxième album où la chanteuse et actrice malienne laisse libre cours à son talent. Irradiant.
“Ensorcelante”, tel avait été le verdict d’un confrère après sa rencontre avec Fatoumata Diawara. La jeune Malienne s’acquittait à l’époque d’une tournée promotionnelle pour Fatou, son premier tour de magie discographique, ne laissant dans son sillage qu’âmes hébétées et cœurs chavirés. Actrice fétiche d’Abderrahmane Sissako (Timbuktu), incarnation parfaite de la sorcière Karaba dans l’adaptation théâtrale de Kirikou, elle faisait là des débuts prometteurs comme chanteuse dans une veine afro-folk épurée et intimiste, où se décelait parfois une retenue de débutante.
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Plus libre et irradiante
Sept ans et moult expériences plus tard (Africa Express, Lamomali, duos avec Roberto Fonseca, Hindi Zahra, Bobby Womack…), la voici plus libre et irradiante. Et surtout plus musicienne, faisant déferler toutes les nuances d’une sensibilité de femme africaine puissante (mais blessée) sur la savane d’un répertoire où les connivences de ses aventures internationales s’accrochent aux racines de son Wassoulou natal. Guitare slide sur Ou Y’An Ye, violoncelle (Vincent Ségal) sur le poignant Don Do… Avec un Matthieu Chedid en toubab bons offices et fin diplomate qui pour elle la joue funky (Negue Negue), pop (Bonya) ou reggae laid-back (Fenfo). Alors, oui, ensorcelante. Plus que jamais.
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