Le Sénégalais s’éloigne du rap et se rapproche du bonheur. Critique et écoute.
Enfant de la médina de Dakar et fils d’un inspecteur d’académie qui l’élève dans la tradition tijaniste, tout en formant son oreille à l’écoute de James Brown et d’Aretha Franklin, Faada Freddy s’est fait connaître dans les années 90 avec le trio Daara J, fer de lance d’un rap sénégalais en gestation. Le voici en solo intégral avec ce Gospel Journey, une pure onction vocale entièrement rythmée à l’aide des techniques de beatboxing et “body percus” qui funambulent sur le fil d’un répertoire de reprises aux ancrages divers, pop, folk, r’n’b et même punk (cover de Generation Lost par Rise Against)… Après le joli remous de psalmodies yoruba touillées à l’electro par Ibeyi, la soul-pop virginale pétrie à voix et à mains nues de Fada apporte ce dont le climat sonore sursaturé actuel a le plus besoin : une bouffée d’oxygène.
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