Le quintette du bassiste Dave Holland existe depuis 1997. Trois albums studio, plusieurs tournées ont ancré, chez ceux qui le suivent, la conviction qu’il s’agit là d’un groupe majeur de la scène jazz actuelle. L’harmonie entre écriture et interprétation, cohésion et talents individuels, s’organise avec minutie et souplesse. Derrière sa basse, Dave Holland entraîne son […]
Le quintette du bassiste Dave Holland existe depuis 1997. Trois albums studio, plusieurs tournées ont ancré, chez ceux qui le suivent, la conviction qu’il s’agit là d’un groupe majeur de la scène jazz actuelle. L’harmonie entre écriture et interprétation, cohésion et talents individuels, s’organise avec minutie et souplesse. Derrière sa basse, Dave Holland entraîne son monde plus qu’il ne le conduit. L’expression collective est vive, allègre. Chris Potter est un ténor au souffle épais, aux improvisations de plus en plus fouillées. Robin Eubanks au trombone garde un son mordant, intransigeant. Steve Wilson virevolte baguettes en main. Il est simplement l’un des meilleurs batteurs du moment avec Herlin Riley et Brian Blade. Puis, il y a sur le côté Billy Kilson, personnage un peu lunaire. Le vibraphone a beau être un instrument singulier, percussif et volatil à la fois, son jeu crée un constant contrepoint poétique à la dynamique de recherche du groupe.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
De ce contraste, les cinq semblent se nourrir, pour aller encore plus loin dans leurs explorations. L’articulation des thèmes, présentés ici dans des versions « extended », est toujours d’une grande intelligence, un modèle de synthèse entre animation collective s’agissant de foot, on dirait que tout fonctionne à force de démarquages et de redoublements de passes ? et initiative individuelle. Les numéros des solistes, loin de jouer perso, s’inscrivent dans le développement des actions. Les idées circulent vite, clairement. Ce Live at Birdland ne dépare donc pas sur la liste des enregistrements réalisés dans ces murs chargés d’histoire.
{"type":"Banniere-Basse"}