Le cinquième album d’un projet postpunk industriel qui privilégie autant l’honnêteté que la brutalité.
“I feel sick everyday.” Par ces mots, Luis Vazquez nous invite à entrer dans Exister, son cinquième LP publié sous l’alias de The Soft Moon. Loin de se complaire dans un auto-apitoiement abscons, cette nouvelle plongée dans la noirceur allie avec grâce musique dark, démons personnels et puissance sonore.
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La formule du projet reste la même depuis ses débuts en 2010, soit une musique indus épique nourrie au post-punk synthétique et teintée d’expérimentations noise. Après un disque sous son nom composé de BO imaginaires paru en 2021, Luis Vasquez fait passer à The Soft Moon un autre un cap, tant sur le plan de l’écriture que de la production.
Lancinant ou technoïde
Become The Lies, qui croise les ombres de Depeche Mode et de Ministry, rappelle que l’Américain sait écrire des tubes quand le lancinant Nada ou le technoïde The Pit offrent quelques preuves de son talent pour les ambiances hypnotisantes. Pourtant, la plus grande qualité de ce disque est probablement son honnêteté brutale.
Souvent à bout de souffle, Luis Vazquez s’y dévoile, entre traumas familiaux et quête de reconstruction. Exister, la plage finale, est ainsi un épilogue idéal et lumineux, résumant en quelques éclats shoegaze la raison d’être de ce nouvel album : une certaine forme de libération inspirante.
Exister (Sacred Bones Records/Modulor). Sorti depuis le 23 septembre. En tournée française et concert le 29 octobre à Paris (Trabendo).
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