On connaissait l’homme en plastique de Pierre La Police, il faudra désormais s’habituer au hip-hop en caoutchouc des Wiseguys, ces gros malins qui font passer les Fun Lovin’ Criminals pour des incultes aux discothèques rachitiques. Formidable quizz, cet Executive suite où il faudra reconnaître dans les tréfonds de son cerveau l’origine de chaque clavecin limpide, […]
On connaissait l’homme en plastique de Pierre La Police, il faudra désormais s’habituer au hip-hop en caoutchouc des Wiseguys, ces gros malins qui font passer les Fun Lovin’ Criminals pour des incultes aux discothèques rachitiques. Formidable quizz, cet Executive suite où il faudra reconnaître dans les tréfonds de son cerveau l’origine de chaque clavecin limpide, de chaque beat roublard, de chaque son audacieux emprunté à une collection de vinyles qui ne connaît que la vieille classe. Cousins de Basehead un Basehead qui aurait finalement troqué ses chaussons contre des tennis tout confort, échangé sa chambre enfumée contre la section « avant-garde » de la médiathèque locale , les Wiseguys ont le groove capricieux, alangui. Et quand les Wiseguys rappent, c’est la bouche pleine d’Haribo, le timbre tout corné, admirable cossard, traînant ici sur un orgue canaille, là sur une contrebasse repue. C’est là tout l’art de Touché et Regal, joviaux organisateurs de rencontres a priori condamnées à l’échec clinique mais qui, avec de tels entremetteurs, virent à la joyeuse orgie, où le vieux Moondog discute avec DJ Krush, où Coltrane enseigne de chouettes grimaces aux Beastie Boys, où Starsky apprend à Hutch ce qu’est un funk sensuel et limace.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}