Exilé dans le Connecticut depuis 1977, Horace Andy est toujours resté à l’écoute des nouvelles modes musicales jamaïcaines, surtout quand c’est lui qui les lance. Depuis ses débuts en 1967, il a toujours montré qu’il savait s’adapter aux temps qui changent, en aidant à créer un reggae de plus en plus épuré, digital et dansant, […]
Exilé dans le Connecticut depuis 1977, Horace Andy est toujours resté à l’écoute des nouvelles modes musicales jamaïcaines, surtout quand c’est lui qui les lance. Depuis ses débuts en 1967, il a toujours montré qu’il savait s’adapter aux temps qui changent, en aidant à créer un reggae de plus en plus épuré, digital et dansant, comme en atteste son classique Pure Rankin paru en 1978. Quelques années plus tard, il pousse le minimalisme de ce disque dans ses retranchements les plus hypnotiques. Sous la houlette du producteur Lloyd Barnes, Andy enregistre de nombreux titres entre 1982 et 1983.
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Exclusively reste le disque clé de cette période transitoire qui le voit hésiter entre deux continents et deux styles, le reggae roots, dont il fut aussi l’un des pères fondateurs et le dancehall moderne. Il rend hommage à Bob Marley en reprenant Musical Episode, une sorte de clin d’œil en forme de passation de pouvoir, la portée politique en moins. Le sommet de cet album reste le magique Live in the City. Ce titre capture à merveille le zeitgeist du début des années 80 et d’un reggae en pleine mutation où les synthés ont remplacé les orgues Hammond dans leurs ponctuations mélodiques.
On entend sur ce titre toute la discographie de Massive Attack, qui allait le prendre sous son aile au cours des années 90 après qu’il eut émigré à Londres et donné de nouvelles lettres de noblesse au dancehall avec Prince Jammy.
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