Le son d’Erevan Tusk a pas mal évolué depuis le premier album des cinq Parisiens il y a trois ans. D’abord plutôt folks, ils nous offrent aujourd’hui l’exclusivité d’un joli morceau électro pop, entre rêve et cauchemar à l’aube de l’été.
When June Came évoque ce moment, au début du mois de juin, qui annonce chaleur et douceur le temps des quelques mois à venir. Pour Erevan Tusk, c’est une habile métaphore de la sortie de leur EP, Growing, le 16 février, entrevue plus précisément grâce à l’écoute du morceau en question. On y découvre un groupe toujours aussi élégant, prêt à la rêverie, rôdé à l’exercice du songwriting poétique, même en anglais.
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Les cinq membres d’Ereven Tusk, Jim, Pâcome, Pierre, Nicolas et Alex, nous ont brièvement parlé de When June Came, un titre pas si nouveau que ça.
Quelle est l’histoire de When June Came ?
C’est un de nos plus anciens titres et c’est un morceau qui figurait déjà sur notre premier EP auto-produit, que seulement 12 personnes doivent posséder (dont nos mères) sous un autre nom et avec un arrangement tout à fait différent… En gros, il est méconnaissable et la chanson d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celle de l’époque ! Alex, notre batteur, a toujours insisté pour reprendre et retravailler ce morceau et c’est très certainement grâce à lui que le titre figure sur l’EP Growing aujourd’hui. Ce titre a connu beaucoup de noms, il s’est notamment appelé, chronologiquement : Lemon puis Melon puis Medlar Leaves puis When April Came pour finalement s’appeler When June Came.
De quoi parle le morceau ?
When June Came s’articule autour de l’ambivalence du terme « June » qui est à la fois un prénom féminin et le mois de juin en anglais. Dans la chanson, tout se passe au début de l’été, dans une crique juste avant la tombée de la nuit. On imagine le sud, une île, vraisemblablement. Deux adolescents découvrent les charmes d’une douce soirée de juin et développent les premiers symptômes de l’ivresse de l’arrivée de l’été. Le garçon a sa tête posée sur la poitrine de la fille et se fait bercer par le soulèvement et l’affaissement de sa cage thoracique. Il observe et s’enivre de tous les détails qui l’entourent : la couleur sanguine du ciel, le soleil qui se noie dans la mer, la peau cuivrée de la fille, ses joues rougissantes, l’odeur de lessive de son blouson en jean… Le sentiment de bien-être du garçon est tel qu’il serait prêt à rester là, contre la poitrine de cette fille, jusqu’à que l’été s’achève.
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