Vous pouvez découvrir ici en exclusivité le titre composé par Canblaster pour le Volume 2 d’ »Homieland ».
Il y a un an sortait la première compilation de Bromance, intitulée Homieland Vol.1. Le visage hilare et sanglant d’une des têtes pensantes du label, Guillaume Berg, s’étalait sur la pochette ; et l’objet, sorti en CD, avait connu un franc succès. Le label français a donc décidé de lui donner une suite, sobrement intitulée Homieland Vol.2. Elle sortira le 22 janvier, mais un minimix est déjà téléchargeable gratuitement ici, tandis que la précommande est lancée là.
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Sur la tracklist, 24 noms. Sept d’entre eux (Canblaster, Brodinski, Panteros666, entre autres) se trouvaient déjà sur la première édition. Le calcul est assez simple, on retrouve 17 nouveaux arrivants sur le Volume 2. Originaires des quatre coins du monde, bienvenue par exemple au rappeur américain Bricc Baby, au Haïtien Jeff Chery, ou encore au prince du rap japonais KOHH. Le but de Bromance semble donc ici de briser quelques frontières. Géographiques, d’abord, mais aussi musicales. Techno et rap s’entremêlent, s’influencent l’une et l’autre en se tournant autour. Avec toujours un seul mot d’ordre : le club.
Mais attention, ces chansons ne sont pas toutes conçues pour la danse: certaines ont pour but de vous motiver à sortir de votre chambre, quand d’autres sont là pour vous bercer après une longue soirée. La bande-son d’une virée nocturne, en somme, qui débute au crépuscule et se termine dans un lit douillet, à l’aube.
Concernant la pochette, c’est le label qui en parle le mieux :
« Glen est un de nos homies. Sur cette photo, il doit avoir à peu près 6 ans, et on ne sait toujours pas s’il pleure ou s’il rigole. Depuis ce moment, il s’est perdu dans le Homieland ».
Déjà présent sur la première compil, Canblaster se retrouve sur Homieland Vol.2, avec un nouveau titre. Qui s’écoute ici en exclusivité.
Nous avons pour l’occasion posé quelques questions à l’intéressé, en essayant d’en savoir plus sur Voxes Roll et sur ses influences.
Est-ce que Bromance t’a donné des directives pour cette chanson ?
Canblaster – En fait, j’avais déjà trois titres en stock à leur proposer. C’est ce que j’ai fait, et d’un commun accord, c’est celui là qui a été choisi. La chanson avait donc été composée avant, même si elle n’était pas finalisée. Seulement 60% de ce que tu peux entendre était mis en boite, enregistré et composé.
Je trouve qu’elle sonne assez différente de la plupart de tes autres titres.
C’est dû à un état d’esprit, je crois. L’année dernière, j’ai du me plonger dans Club cheval, la préparation de notre album et de nos lives. Du coup, je me suis beaucoup concentré sur l’aspect live et R’n B de la musique. Ça se ressent d’ailleurs sur mes tracks qui datent de cette période, par exemple mon remix de Tinashe.
Et après ça, qu’est ce qui a changé ?
Ensuite, je suis ressorti en club. Là, je me suis remis à écouter Joey Beltram, Planetary Assault System, ou Jeff Mills. D’où l’aspect un peu différent de cette chanson, effectivement. Mais c’est aussi parce que j’ai écouté pas mal de nouveaux trucs. Ces derniers temps, par exemple, j’ai un peu replongé dans l’ambient. Je pense par exemple à D’Eon, ou encore à ma chanson préférée dans ce style, Karmic Light de Tetsu Inoue. Je préfère en général les musiques rapides, mais j’aime bien aussi certains trucs lents, où il y a juste du bruit de synthé pendant cinq minutes. Theo Burt, par exemple.
Et à part l’ambient ?
Ce que j’appelle des musiques libres. Il faut entendre par là un rejet des critères pop, des structures couplet-refrain. On peut penser à Oneohtrix Point Never, mais aussi à des trucs plus vieux, comme le rock progressif des 70s, même si j’en écoute un peu moins. Yes, King Crimson, Bowie (en particulier Space Oddity, qui est presque une chanson pop, mais avec une structure des plus absurdes)… Du psyché, aussi.
…qui est également une musique libre.
Ouais, déjà ! Et puis il y a beaucoup de montées dans ce style de musique, c’est intéressant. Des faussetés, aussi. Enfin, pas vraiment des faussetés, mais le fait d’utiliser des notes, des accords pas ou peu courants pour perdre l’auditeur. Ou, plus précisément, lui faire perdre toute notion d’analyse au profit de ses sensations.
Je vois. Je sais que tu es très influencé par les jeux vidéo, aussi. Si tu devais voir Voxes Roll en B.O. d’une scène, ce serait quoi ?
J’ai toujours beaucoup aimé les jeux de tir, les shoot’em up. Je pense en particulier aux trucs avec des vaisseaux, dans le genre de Defender. Du coup, je verrais bien cette track en bande-son d’un jeu comme ça. Tu commencerais avec un vaisseau, face à quelques ennemis que tu déglingues. Puis au fur et à mesure, il y a de plus en plus, ça devient un niveau ultra dur. Et puis, tu perds. Et tu recommences.
Après cette track et ton EP Continue ?, quels seront tes prochains projets ?
Je vais faire faire remixer Continue ?, justement. Tel que tout le monde l’a écouté, c’est un album qui s’écoute chez soi, un truc assez rêveur, et j’aimerais en faire quelque chose de beaucoup plus club, de plus dansant.
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