Débarqués de Seattle en même temps que les années 90, qui allaient faire de l’endroit le centre du monde en matière de rock et de poil, les Posies ne bénéficieront que très vaguement de cette aubaine ? qui rime avec Cobain ? et resteront longtemps à la remorque d’un hypothétique succès collatéral. Success était d’ailleurs […]
Débarqués de Seattle en même temps que les années 90, qui allaient faire de l’endroit le centre du monde en matière de rock et de poil, les Posies ne bénéficieront que très vaguement de cette aubaine ? qui rime avec Cobain ? et resteront longtemps à la remorque d’un hypothétique succès collatéral. Success était d’ailleurs le titre ironique de leur cinquième et dernier album avant un silence de sept ans. Silence que vient briser avec une infinie délicatesse ce Every Kind of Light qui voit les deux cerveaux du groupe, Jon Auer et Ken Stringfellow, à nouveau reliés. En dépit des mérites de leurs tentatives solo, leurs plumes et leurs voix ne sont jamais mieux affûtées que lorsqu’ils décident de les croiser.
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Every Kind of Light, véritable festival harmonique et mélodique, porte assurément bien son titre tant il balaie tous les rayons lumineux de la pop, du songwriting foudroyant à la Big Star ? les deux compères ont maintes fois œuvré à la résurrection de la comète 70 s d’Alex Chilton ?, jusqu’aux bijoux opalescents de tradition anglaise, notamment sur un Last Crawl qui évoque à fond le meilleur Prefab Sprout. L’inspiration générale restela même, sous haut patronage Beatles/Buffalo Springfield, mais l’album ne souffre d’aucun radotage passéiste, la haine de Bush ayant clairement servi de moteur à réaction à des chansons fuselées comme des bolides de compétition, jouées en état de grâce par un groupe qui n’a jamais tant caressé la perfection. Qu’ils atteignent au moins une fois ici sur le féerique Conversations. « It’s great to be here again!« , claironnent-ils d’entrée, et on se demande en effet comment on a pu se passer d’eux si longtemps.
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