Du folk contemplatif et enveloppant venu d’une cabane au Canada : critique et écoute.
C’est une caricature pas forcément menteuse : les musiciens du label Kütu Folk portent souvent des liquettes à carreaux, celles que l’on met pour scier des planches dans l’Amérique rurale – ce qui semble logique pour cette musique boisée et bucolique.
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Chez Evening Hymns, recrue canadienne de l’écurie clermontoise, ce n’est pas une figure de style : le métier de Jonas Bonetta est vraiment de scier des planches, dans la scierie familiale qu’il dirige depuis le récent décès de son père, acte fondateur de ce second album aussi contemplatif que le premier, mais avec des éclairs sur l’horizon dégagé.
Enregistré, comme le veut la légende du folk ascétique (de Mi And L’Au à Bon Iver), dans une cabane en rondins isolée, seulement visitée de quelques amis musiciens de passage (Timber Timbre, The Wooden Sky…), Spectral Dusk est, comme son nom l’indique, un album de crépuscule et d’ombres étirées, fantomatiques.
Mais la voix, impérieuse, épaisse de Bonetta offre une étonnante consistance à cette musique étale, plus méditative qu’active, plus suggérée que composée – à la Lambchop. On conseille activement cet album à Sean Penn s’il veut un jour présenter en ciné-concert ses films Indian Runner ou Into the Wild.
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