Une éclaircie pop bienvenue au cœur de la fratrie punk US.
Un groupe du label Epitaph produit en partie par Ric Ocasek : tel pourrait être l’adéquat résumé de cette jolie ouverture du street-punk américain vers une pop rutilante, aussi mélodique que délicatement efficace. En marge donc d’une formule éprouvée, mais parfois consanguine jusqu’à l’ennui, Motion City Soundtrack développe des compositions pyrotechniques qu’un XTC énervé ne renierait pas. Ses harmonies vocales libres comme l’air et ses guitares trop sûres d’elles pour mordre à l’aveuglette calligraphient un bouquet de chansons aussi évidentes qu’étonnantes. Portés par les vents ascendants de plusieurs courants, tout en restant en lisière des sentiers battus, Justin Pierre et ses copains de Minneapolis soufflent un air frais et sucré sur des braises qui n’en espéraient plus tant. Sans les excès de lyrisme de ses collègues yankees ni les ronronnements interchangeables de la pépinière anglaise, Motion City Soundtrack s’impose avec ce quatrième album comme un modèle d’équilibre entre séduction et puissance contrôlée.
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