Environ 450 artistes et activistes queer pressent le candidat britannique à annuler sa participation. En cause : la présence d’une candidate israélienne.
À une poignée de semaines de l’échéance, de nouvelles voix s’élèvent contre la participation d’Israël à l’Eurovision. Alors que l’édition 2024 se déroulera en mai prochain, environ 450 artistes de tous horizons et activistes LGBTQIA+ signent une lettre ouverte demandant à Olly Alexander – candidat britannique qui y représentera le Royaume-Uni – de boycotter l’événement.
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Rassemblé·es sous la bannière “Queers For Palestine”, ils et elles entendent ainsi apporter leur soutien au peuple palestinien, avec l’espoir d’influencer le musicien, devenu, au fil du temps, une icône queer.
“Responsabilité”
“Nous partageons votre croyance en la libération collective pour tous. Dans cet esprit, nous vous demandons de tenir compte de l’appel palestinien à se retirer de l’Eurovision… Il ne peut y avoir de parti avec un État commettant l’apartheid et le génocide”, amorce le collectif dans sa lettre ouverte.
Avant de poursuivre : “En refusant d’exclure Israël de la compétition, l’Union européenne de radiodiffusion (UER) fournit une couverture culturelle et soutient la violence catastrophique qu’Israël a déclenchée contre les Palestiniens” […] “À une époque où la responsabilité est si urgente, l’inclusion d’Israël à l’Eurovision autoriserait et dissimulerait ses crimes de guerre et ses crimes contre l’humanité”.
Olly Alexander répond, et n’annulera pas sa venue
Une invective à laquelle Olly Alexander vient de répondre, via un communiqué publié sur X ce 29 mars. “À la lumière de la situation actuelle […] nous ne nous sentons pas à l’aise de garder le silence”, déclare l’artiste, pour qui “il est important […] d’être solidaire des opprimés et de communiquer [son] souhait sincère de paix, d’un cessez-le-feu immédiat et durable”.
Le Britannique n’a donc pas annoncé son retrait du concours. “Nous croyons fermement au pouvoir unificateur de la musique, qui permet aux gens de transcender les différences et de favoriser des conversations et des liens significatifs”, écrit-il. Et de conclure : “Nous pensons qu’il est de notre devoir de créer et de maintenir cet espace, avec le ferme espoir qu’il inspirera plus de compassion et d’empathie.”
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